L'embellie est notable : +15% d'arrivées touristiques sur la première quinzaine d'avril par rapport à la même période en 2024. Ce sont précisément 59 784 visiteurs qui ont choisi la destination mauricienne, contre 52 002 l'année précédente. Cette performance permet de réduire considérablement le déficit accumulé depuis janvier, passant d'une baisse inquiétante de 5,8% à un recul plus modéré de 3,5%.
Cette reprise s'explique par plusieurs éléments concomitants. D'une part, le calendrier pascal, tombant cette année en avril, a favorisé un report des séjours touristiques sur ce mois. D'autre part, la stratégie de diversification des marchés émetteurs porte ses fruits, avec des performances remarquables sur plusieurs segments clés :
Le marché britannique bondit de 37,8%
L'Allemagne affiche une hausse impressionnante de 42,7%
L'Inde confirme son potentiel avec +47,8%
L'Italie réalise la plus forte progression : +55,4%
L'Afrique du Sud maintient une croissance solide de 12%
Toutefois, certains nuages assombrissent ce tableau positif. La France, historiquement premier marché émetteur, accuse un léger recul de 4,9%. Les arrivées réunionnaises stagnent également (-0,3%), probablement en raison de l'épidémie de chikungunya qui sévit toujours sur l'île sœur. Plus préoccupant encore, le tourisme de croisière s'effondre avec une chute vertigineuse de 86,4% des arrivées par voie maritime.
Perspectives pour 2025
Si la tendance observée en début avril se maintient, l'île Maurice pourrait bien clôturer le premier quadrimestre 2025 à un niveau comparable à celui de l'année précédente. Un tel résultat constituerait une véritable prouesse dans un contexte marqué par la récession européenne et les turbulences sanitaires régionales.
Cette capacité d'adaptation confirme la maturité du secteur touristique mauricien et l'efficacité des stratégies déployées par les autorités et les professionnels locaux pour préserver l'attractivité de cette destination iconique de l'océan Indien.