La biodiversité marine mauricienne bénéficie désormais d'une plateforme scientifique inédite. L'Université des Mascareignes a orchestré mercredi un atelier baptisé « Blue Policy Strategy Forum : Science to Policy » à l'hôtel Ravenala Attitude de Balaclava, marquant une avancée significative dans l'articulation entre recherche académique et politiques publiques environnementales.
L'événement a rassemblé des personnalités de premier plan. Le Dr Arvin Boolell, ministre de l'Agro-Industrie, de la Sécurité Alimentaire, de l'Économie Bleue et de la Pêche, a procédé au lancement officiel aux côtés de Son Excellence M. Kan Masahiro, ambassadeur du Japon à Maurice, et de M. Yasuo Suzuki, directeur général de Mitsui O.S.K. Lines Ltd (MOL) Mauritius. Cette configuration témoigne de la dimension internationale que revêt la préservation du littoral mauricien.
Le Dr Jay Doorga, responsable du projet, a défini l'ambition de cette initiative : « L'avenir de la résilience des zones côtières mauriciennes dépend de notre capacité collective à agir avec détermination. » L'universitaire privilégie une approche pragmatique, délaissant les conclusions figées au profit d'un dialogue constructif visant à élaborer des stratégies innovantes pour la protection des herbiers marins, récifs coralliens et mangroves.
M. Suzuki a exposé les deux piliers de l'engagement environnemental de MOL : la reconnaissance de l'impact des activités maritimes sur les écosystèmes et l'action proactive pour réduire toute incidence négative. Le groupe maritime japonais mène plusieurs initiatives volontaires de limitation des impacts environnementaux, s'inscrivant dans les efforts internationaux de protection des milieux marins.
Le directeur général de MOL a insisté sur l'impératif d'harmoniser recherche et priorités nationales : « Cela permettra de renforcer la collaboration entre l'industrie, les universités et le gouvernement, tout en assurant la conformité des priorités nationales avec les standards et initiatives internationaux. » Il considère les partenariats internationaux comme essentiels pour combler les lacunes technologiques et scientifiques.
Ce partenariat entre l'université publique mauricienne et le secteur maritime privé japonais illustre la convergence d'intérêts autour du patrimoine marin national, préfigurant une nouvelle ère de coopération science-industrie dans l'océan Indien.