L'événement, marquant le 190e anniversaire de l'abolition de l'esclavage célébré chaque année le 1er février, s'est déroulé en présence du ministre des Collectivités locales, M. Ranjiv Woochit, du ministre des Arts et de la Culture, M. Mahendra Gondeea, de la ministre déléguée aux Arts et à la Culture, Mme Marie Veronique Leu-Govind, de membres du Parlement et d'autres personnalités.
Dans une déclaration, le ministre Gondeea a évoqué l'importance historique de ces sites et leur rôle durant la période de l'esclavage. Il a expliqué que les personnes réduites en esclavage étaient vendues au marché selon leur force physique, celles qui étaient plus robustes et musclées atteignant des prix plus élevés en raison de la demande de main-d'œuvre. Il a souligné que nombre d'entre elles furent envoyées travailler au Jardin botanique Sir Seewoosagur Ramgoolam, où leurs efforts inlassables ont contribué à façonner le paysage que l'on peut admirer aujourd'hui.
Le ministre Gondeea a souligné que la commémoration de cette journée est une manière significative de reconnaître les luttes et les sacrifices des personnes réduites en esclavage. "Cette commémoration ne se limite pas au souvenir ; elle vise également à reconnaître leurs contributions durables à l'histoire et au développement de notre nation", a-t-il déclaré.
Il est rappelé que le Bassin des Esclaves était le lieu où les personnes réduites en esclavage, venues d'Afrique et de Madagascar, étaient rassemblées, lavées et huilées pour augmenter leur valeur marchande avant d'être conduites au Marché aux Esclaves. Là, elles étaient placées sur une plateforme en pierre et vendues aux colons pour travailler dans les plantations sucrières telles que Mon Goût, Mon Rocher, Beau Plan et Bois Rouge.
Reconnaissant leur profonde importance historique, le ministère des Arts et de la Culture a désigné le Bassin des Esclaves et le Marché aux Esclaves comme sites du Patrimoine national, assurant ainsi leur préservation pour les générations futures.