Cette embellie vient presque effacer le déficit enregistré durant le premier trimestre de l'année. En effet, le différentiel négatif n'est plus que de 0,3% (1 764 touristes) sur la période s'étendant du 1er janvier au 15 mai 2025 par rapport à 2024, avec un total de 508 977 visiteurs contre 510 741 l'année précédente.
Un ministre optimiste
Richard Duval, ministre du Tourisme, ne cache pas sa satisfaction : « Je me réjouis que la tendance à la hausse se soit maintenue durant les deux premières semaines du mois de mai. Je n'ai aucun doute que si cela continue, à la fin de mai, la destination Maurice aura rattrapé totalement le retard accumulé de janvier à mars. Qui sait, peut-être que nous allons terminer le mois avec un nombre total d'arrivées, pour les cinq premiers mois, supérieur à celui de la période correspondante l'année dernière ».
Les chiffres révèlent plusieurs évolutions notables dans la physionomie du tourisme mauricien. Le tourisme de croisière connaît notamment une progression fulgurante avec une hausse de plus de 1 000% des arrivées, passant de 168 à 1 926 visiteurs. Cette performance s'explique par le doublement du nombre de navires ayant fait escale à Port-Louis : quatre paquebots contre seulement deux l'an dernier sur la même période.
Des marchés émetteurs dynamiques, à l'exception de la France
L'analyse par pays d'origine des visiteurs met en lumière des progressions significatives sur plusieurs marchés stratégiques : le Royaume-Uni affiche une hausse de 16,2%, l'Allemagne de 9,4%, tandis que l'Inde bondit de 34,6%. L'Afrique du Sud et l'Italie ne sont pas en reste avec des augmentations respectives de 9,3% et 18,8%.
Seule ombre au tableau dans ce concert de bonnes nouvelles : le marché français, traditionnellement pilier du tourisme mauricien, continue de marquer le pas avec un recul de 9,7%. Un défi que les autorités touristiques de l'île devront relever pour consolider cette reprise et atteindre leurs objectifs annuels.
Si la dynamique actuelle se maintient, l'île Maurice pourrait bien s'imposer comme l'une des destinations phares de l'océan Indien pour cette année 2025, confirmant la résilience d'un secteur vital pour l'économie insulaire.