Le ministre souligne l'importance de cette performance dans la compensation du déficit observé au premier trimestre : « En seulement 30 jours, nous avons pu rattraper plus de 72% de la baisse cumulée de janvier à mars. Aujourd'hui, le retard pour les quatre premiers mois de l'année est réduit à seulement 5 635 touristes, soit 1,2%. »
Les marchés européens en forte croissance
Plusieurs marchés émetteurs ont contribué à cette embellie. L'Italie se distingue particulièrement avec une hausse spectaculaire de 80,6%, passant de 2 385 à 4 308 visiteurs. Le Royaume-Uni (+31,7%), l'Allemagne (+24,7%), La Réunion (+26,7%) et l'Inde (+37,6%) affichent également des progressions remarquables.
Parmi les marchés émergents, plusieurs destinations présentent une croissance à deux chiffres : l'Autriche (+72,3%), la République tchèque (+39,4%), l'Espagne (+44,6%) et la Russie (+28,9%).
Si le tourisme classique reprend des forces, le secteur des croisières accuse une baisse drastique. Seulement 48 croisiéristes ont été enregistrés en avril 2025, contre 1 440 en avril 2024. Le nombre de navires faisant escale à Port-Louis a chuté de 7 à 1 sur la même période.
Une confiance renouvelée
Malgré un bilan légèrement négatif sur les quatre premiers mois de l'année (446 546 touristes contre 452 181 l'an dernier, soit -1,2%), Richard Duval se montre confiant : « L'avenir paraît prometteur. Certains marchés qui étaient moroses en début d'année ont retrouvé leur dynamisme. »
Le ministre appelle à la patience concernant les nouvelles initiatives mises en place : « Des mesures ont été prises, des changements sont en cours, mais il faut du temps pour voir leurs résultats. Il faut en moyenne six mois pour bien promouvoir une destination. » Il a réitéré ce message lors d'une récente réunion à Rose-Hill, affirmant que « le travail est en cours » et qu'il suffit de « laisser les nouvelles stratégies porter leurs fruits. »
Ces résultats encourageants interviennent dans un contexte global de reprise du tourisme international, où les destinations insulaires comme Maurice cherchent à regagner leur attractivité.
Des séjours plus longs
Un indicateur particulièrement positif concerne la durée moyenne de séjour, qui s'établit à 11,6 jours en avril 2025, reflétant une légère augmentation par rapport à l'année précédente. Cette tendance suggère un attrait croissant pour des séjours prolongés sur l'île, favorable à l'économie locale.
Si la saisonnalité classique du tourisme mauricien se maintient, la haute saison qui s'annonce (octobre-décembre) devrait confirmer cette dynamique positive. Les prévisions basées sur les réservations actuelles laissent entrevoir un possible record historique pour l'année 2025, avec potentiellement plus de 1,5 million de visiteurs sur l'ensemble de l'année.L'industrie touristique mauricienne démontre une résilience remarquable et une capacité d'attraction renouvelée, confortant sa position comme destination phare de l'océan Indien.