Cette prouesse porte la griffe d'un triumvirat d'exception : le chef Nitilesh Beharee, le commis Parakishit Seegolam, menés de main de maître par l'executive sous-chef Vikash Coonjan. Devant les fourneaux, cette formation a déployé un ballet culinaire d'une précision horlogère, conjuguant l'héritage créole aux codes de la haute gastronomie française.
Cette finale mauricienne n'est toutefois qu'une étape dans un périple plus vaste. L'équipe du Saint Géran doit désormais porter ses couleurs lors des éliminatoires continentales au Maroc en 2026. L'objectif : décrocher le précieux sésame pour Lyon, épicentre mondial de la gastronomie, où se joue la finale planétaire. Créé en 1987 par Paul Bocuse, figure tutélaire de la cuisine hexagonale, ce concours demeure l'Everest des arts culinaires. Chaque édition révèle les nouveaux ambassadeurs d'une gastronomie en perpétuelle mutation, où tradition rime avec innovation.
Ce concours consacre, depuis quelques années, l'émergence de Maurice sur la carte gastronomique internationale. L'île, carrefour des saveurs de l'océan Indien, marie avec une rare maîtrise les épices orientales, les techniques européennes et l'âme créole. Une synthèse qui séduit désormais bien au-delà de ses rivages .
Cette année c’et Davy Tissot, Meilleur Ouvrier de France Cuisine 2004 et lauréat du Bocuse d’Or 2021 qui a présidé le jury du Bocus d’Or Mauritius.
Pour les palaces mauriciens, cet investissement dans l'excellence culinaire constitue un atout stratégique majeur. Dans un secteur touristique de plus en plus exigeant, la table devient un véritable marqueur de différenciation, capable d'attirer une clientèle cosmopolite en quête d'expériences authentiques et raffinées.