« Aujourd'hui la MTPA est dépassée », affirme-t-il sans détour, évoquant la nécessité d'une refonte complète de la stratégie marketing de l'île. Au-delà du traditionnel slogan « Sea, Sun and Sand », le ministre plaide pour une approche plus moderne et diversifiée, capable de séduire une clientèle internationale en quête d'expériences authentiques.
« À travers un discours lucide et ancré dans l'expérience », comme le souligne l'article, ce jeune ministre partage sa vision d'un tourisme mauricien réinventé. « Il faut un grand travail de fond de longue haleine », ajoute-t-il, conscient de l'ampleur de la tâche qui l'attend.
Propulsé à ce poste après un parcours remarqué dans le secteur privé, M. Pierre entend mettre à profit son expertise pour moderniser l'image de Maurice sur la scène internationale. « Le tourisme est une des responsabilités suprêmes. Effectivement, nous préparons le haut saison », précise-t-il, conscient des enjeux économiques majeurs pour l'île.
Interrogé sur sa méthode de travail, il confie : « C'est précisément pour cela que j'ai constitué un comité stratégique, composé d'experts pour s'assurer que l'on réfléchit ensemble et que l'on avance convenablement. » Une démarche collaborative qui tranche avec les pratiques antérieures.
Le ministre n'élude pas les questions délicates concernant la compétitivité de la destination. « La France reste obligée de réinventer son modèle. Nous devons faire la même chose », souligne-t-il, évoquant la nécessité d'une transformation profonde du marketing touristique mauricien.
Face aux critiques sur l'absence de stratégie claire, Sydney Pierre défend une vision pragmatique : « Il faut une réelle volonté de dire si on mise sur le luxe. Financer un secteur où l'on peut faire entrer plus d'argent que nos concurrents ». Il insiste sur l'importance d'une montée en gamme de l'offre touristique locale.
« Si on vient à Maurice et que Maurice n'est pas là, on n'existe pas », alerte-t-il, soulignant l'urgence de repenser l'identité touristique du pays face à une concurrence internationale toujours plus féroce. « L'aspect culturel doit être pleinement intégré », complète son argumentaire en faveur d'une offre plus diversifiée.
En homme politique déterminé à bousculer les institutions établies Sydney Pierre veut l'économie insulaire. « Vous êtes certainement capable d'une autre communication stratégique qu'on pratique à ce monde », conclut-il, appelant à une véritable révolution dans l'approche marketing de la destination.