Cette mobilisation sans précédent de Royal Caribbean Cruises, Celebrity Cruises et Carnival Cruise Lines pour recruter à Maurice n'est pas le fruit du hasard. Elle témoigne de la reconnaissance internationale des qualités exceptionnelles de la main-d'œuvre mauricienne dans l'industrie des croisières.
« Les Mauriciens jouissent d'une réputation exemplaire dans ce secteur », explique Chandra Kumar Seepaul, Managing Director de CSCS International Manning Ltd dans un article du quotidien « Le Défi ». « Leur polyvalence linguistique, leur sens du service et leur adaptabilité culturelle en font des employés particulièrement prisés par les compagnies internationales. »
L'atout linguistique, fer de lance mauricien
L'avantage concurrentiel mauricien repose largement sur sa richesse linguistique naturelle. La maîtrise native du français et de l'anglais, exigée pour tous les postes, constitue déjà un socle rare sur le marché international. Cette compétence bilingue, complétée par la familiarité avec le créole et souvent enrichie d'une troisième langue européenne ou asiatique, positionne les Mauriciens comme des communicateurs hors pair dans l'univers cosmopolite des croisières.
Cette polyglottie naturelle permet aux employés mauriciens d'interagir aisément avec une clientèle internationale diversifiée, créant cette expérience personnalisée que recherchent les croisiéristes de luxe.
Une culture du service ancrée dans l'ADN mauricien
L'héritage touristique de Maurice forge des professionnels naturellement orientés vers l'excellence du service. Cette culture de l'hospitalité, transmise de génération en génération dans une société multiculturelle, trouve son expression parfaite dans l'environnement exigeant des navires de croisière.
La capacité d'adaptation des Mauriciens aux environnements multiculturels, fruit de leur propre diversité sociale, constitue un atout majeur dans des équipages internationaux où se côtoient des dizaines de nationalités.
croisières envers la main-d'œuvre mauricienne se mesure dans les chiffres. Avec des salaires proposés allant de 45 000 à 225 000 roupies mensuelles selon les postes, ces entreprises démontrent leur volonté d'attirer et de retenir les talents mauriciens.
« Nous constatons un phénomène intéressant : de nombreux anciens employés mauriciens, qui avaient quitté le secteur durant la pandémie, sont sollicités pour revenir », observe Chandra Kumar Seepaul. « Cette demande spécifique témoigne de la qualité du travail fourni par nos compatriotes. »
Au-delà des aptitudes relationnelles, les compétences techniques mauriciennes séduisent. Dans la restauration, secteur phare du recrutement, les professionnels mauriciens bénéficient d'une formation solide et d'une expérience forgée dans l'industrie hôtelière locale de renommée internationale.
Les postes proposés reflètent cette confiance : des fonctions de head waiter (190 000 à 225 000 roupies) aux postes de sous-chef (130 000 roupies), en passant par les métiers du spa et de l'esthétique, où l'expertise mauricienne est particulièrement recherchée.
La position géographique de Maurice, carrefour naturel entre l'Asie, l'Afrique et l'Europe, confère à ses ressortissants une ouverture culturelle unique. Cette exposition naturelle aux influences diverses prépare idéalement les Mauriciens à évoluer dans l'univers cosmopolite des croisières internationales.
Cette campagne de recrutement, visant 3 100 emplois d'ici fin octobre, illustre parfaitement la stratégie des grands armateurs de s'appuyer sur des bassins de talents éprouvés plutôt que de diversifier leurs sources de recrutement.
Un secteur d'avenir pour Maurice
« Nous anticipons d'importantes vagues de recrutements d'ici la fin de l'année », confirme le Managing Director de CSCS International Manning Ltd. Cette projection optimiste souligne la position privilégiée qu'occupe Maurice dans la stratégie de ressources humaines des compagnies de croisières mondiales.
L'industrie des croisières, en pleine expansion post-pandémique, considère désormais Maurice comme un partenaire privilégié, gage de la qualité et de la fiabilité de sa main-d'œuvre dans ce secteur hautement spécialisé.
Source : Le Défi