L'odyssée de l'Airbus A330-900neo d'Air Mauritius touche à sa fin. Baptisé « Aapravasi Ghat » et immatriculé 3B-NBU, l'appareil a regagné sa base mauricienne ce vendredi matin à 6h39, après un séjour de trois mois dans les ateliers de maintenance de Naples. Un retour qui clôt une période d'incertitude pour la compagnie nationale mauricienne.
La visite technique, initialement programmée pour quelques semaines, s'est considérablement prolongée en raison de « traitements de corrosion et d'autres interventions de maintenance consécutifs à des inspections programmées », selon le communiqué officiel d'Air Mauritius. Une situation qui a contraint l'appareil à demeurer cloué au sol bien au-delà des prévisions initiales.
L'immobilisation prolongée a entraîné l'expiration du certificat de navigabilité (ARC) de l'appareil, un document essentiel pour l'exploitation commerciale. Heureusement, un nouvel ARC a été obtenu jeudi soir, permettant à l'Airbus de regagner l'île Maurice sous ses propres moyens.
Négociations tendues avec le prestataire de maintenance
Derrière cette maintenance laborieuse se cachent également des difficultés contractuelles. La nouvelle direction d'Air Mauritius a dû renégocier les termes du contrat qui liait la compagnie mauricienne à Atitech, la firme italienne chargée de l'entretien. Ces négociations, dont les détails demeurent confidentiels, ont vraisemblablement contribué à retarder le processus.
Bien que de retour à Maurice, l'« Aapravasi Ghat » n'est pas encore prêt à reprendre du service. L'appareil doit d'abord subir une double inspection : celle du Département de l'aviation civile mauricienne (DCA) et celle d'une équipe pluridisciplinaire d'Air Mauritius. « Même si le certificat de navigabilité atteste de la conformité des travaux effectués, il importe au service technique d'Air Mauritius de considérer les fautes éventuelles qui pourraient être générées lorsque l'appareil est remis en opération », explique la compagnie.
Des travaux supplémentaires sont également prévus avant la remise en service commercial, témoignant de la prudence de la direction face à cet épisode délicat.